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01-05-2024
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Sermon du Vendredi-Sermon (0694) : S1- ‘Arafat, le plus grand pilier du pèlerinage. S2- Légalité du sacrifice. La Ka’ba centre des deux mondes, ancien et nouveau.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Le Hadj (pèlerinage) est ‘Arafat :

  Chers frères, se tenir debout sur ‘Arafat constitue le plus grand pilier du pèlerinage, comme a dit le prophète – Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam- dans le hadith authentique :

« Le Hadj (pèlerinage) est ‘Arafat ».

At-Tirmidhî, abou Dawoûd d’après an- Nou’mân Bin Bachir

 C’est pourquoi chers frères, le jour de ‘Arafat est considéré comme le jour de la grande rencontre entre l’esclave (l’être humain) repentant et avide de cette
rencontre et Allah le Miséricordieux, qui accueille le repentir de Ses adorateurs. Ainsi, le jour d’Arafat est le jour de la grande connaissance, le jour de l’absolution des péchés, le jour où la miséricorde du Créateur des cieux et de la terre est allouée aux créatures.

Le jour de ’Arafat est le jour de la grande connaissance et le jour de l’absolution des péchés :

  On dit :

« Celui qui se tient sur Arafat sans avoir la conviction qu'Allah Exalté Soit-Il lui a pardonné, n’aura pas accompli le pèlerinage ».

  D’après Jabir –Qu’Allah l’agrée–, le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit : 

« Il n’y a point de jours meilleurs pour Allah que les dix premiers jours de Dhul Hidja. Un homme dit alors : sont-ils meilleurs que dix jours de djihad pour la Cause d’Allah ? Le prophète répondit : 
« Ils sont en effet meilleurs que dix jours de jihad pour la Cause d’Allah et il n’y a pas de meilleur jour pour Allah que le jour de Arafat. Allah descend jusqu’au ciel le plus bas et vante les mérites des habitants de la terre auprès des habitants du ciel :
«Regardez mes serviteurs, ils sont venus vers Moi, ébouriffés et couverts de poussière, dès le petit matin, ils sont venus vers Moi des endroits les plus profonds en implorant Ma miséricorde alors qu’ils n’ont pas vu Mon châtiment. Il n’est de jour où Allah affranchit autant de Ses créatures du feu (de l’enfer) que le jour de ’Arafat ».

Ibn Hibbân d’après Djaber

  Ibn Al Moubarak a rapporté d’après Sofiane Ath- Thawri, d’après az-Zoubeir Ibn Ali, que Anas Ibn Malek–Qu’Allah l’agrée– a dit :
  Le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– se tint un jour sur Arafat au moment du coucher du soleil et dit à Bilâl : 

« Appelle les gens pour qu’ils m’écoutent ».

  Bilâl se leva et dit aux gens : écoutez le messager d’Allah, les gens firent silence, le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– leur dit alors :

« O gens, (l’Archange) Gabriel–que la paix soit sur lui– est venu me voir auparavant , m’a passé le salut de la part de mon Seigneur (Exalté soit-Il) puis m’a dit : Allah –gloire à lui– a pardonné les péchés des gens de ’Arafat ainsi que de ceux du Mach’aar-Al-Haram et les a déchargés du fardeau des injustices qu’ils avaient commises entre eux ». 

  Omar Ibn Al Khattâb se leva alors et dit : O messager d’Allah, cette faveur ne concerne que nous ? Le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– répondit : 

« Elle vous concerne vous et tous ceux qui viendront après vous jusqu’au jour de la Résurrection ». 

Omar dit alors : « Que le bienfait d’Allah se multiplie et soit agréable ».

Ibnul-Mubarak d’après Anas ibn Malek

   Aicha –qu’Allah l’agrée– a rapporté que le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit :

« Il n’est de jour où Allah affranchit autant de Ses créatures du feu de l’Enfer que le jour de ‘Arafat, Il descend jusqu’au ciel le plus bas, vante leurs mérites auprès des anges en disant : que veulent ces gens ? »

Mouslim

  Ils veulent l’absolution de leurs péchés.

  D’après Abu Dardaa –Qu’Allah soit satisfait de lui– le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit :

« Satan (le diable) n’a jamais été vu aussi insignifiant, ni aussi faible, ni aussi méprisable, ni aussi exaspéré que le jour de ’Arafat alors qu’il était témoin de la descente de la miséricorde divine et du pardon des plus graves péchés, sauf ce qu’il a vu le jour de la bataille de Badr ». 

On dit alors : « et qu’a-t-il vu le jour de Badr ? » Le messager d’Allah répondit : 

« Il a vu en fait l’archange Gabriel commander les Anges »

  C’est à dire, qu’il les dirigeait.

Malek d’après ‘Oubeid Allah bin Kuraïz

  D’après l’Imam Ahmad et At-Tirmidhî, le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit :

« La meilleure invocation est celle formulée le jour de ‘Arafat et la meilleure parole que j’ai pu dire et qu’ont prononcée les prophètes qui m’ont précédé est : Nul n’est digne d’être adoré qu’Allah, Il est Unique, et n’a pas d’associé, Le Détenteur de la Royauté, à Lui la Louange et Il a pouvoir de toute chose ».

Amr Ibn Chou’aïb, d’après son père d’après son grand-père

  Chers frères, on raconte que Hassan Marouzi a dit : j’ai demandé à Sofiane Ibn Ouyaina quelle était la meilleure invocation le jour de Arafat et il répondit : « Nul n’est digne d’être adoré qu’Allah, Seul sans associé ». J’ai dit alors : ceci est un éloge, non une invocation. Il répondit : « ne connais-tu pas ce qu’a dit Malek Ibn Al Harith, c’est son interprétation ». 

Cette histoire est une loi valable jusqu’au jour de la Résurrection :

  Chers frères, notre maitre le prophète Jonas –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam ainsi que sur notre Prophète–, s’est trouvé soudain dans le ventre d’une baleine. Comment a-t-il invoqué Allah ?

« Il appela alors dans les ténèbres : Pas de divinité à part Toi ! Pureté à Toi, J’ai été vraiment du nombre des injustes »

(Les Prophètes, verset 87)

  Ceci est donc une invocation, et pour preuve :

« Nous l’exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse ». 

(Les Prophètes, verset 88)

  L’histoire se termina à ce stade, puis il y eut un commentaire pour en faire une loi valable jusqu’au jour de la Résurrection pour tout croyant.

« Et c’est ainsi que Nous sauvons les croyants. »

(Les Prophètes, verset 88)

  Y-a-t-il pire catastrophe que celle de se trouver dans l’obscurité du ventre de la baleine, enveloppé dans les ténèbres de la nuit noire, au milieu d’une mer sombre et que tu appelles dans le ventre du poisson :

« Pas de divinité à part Toi ! Pureté à Toi, J’ai été vraiment du nombre des injustes ».

(Les Prophètes, verset 87)

  L’éloge est en fait une invocation, et pour preuve :

« Nous l’exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse ».

(Les Prophètes, verset 88)

  Allah a fait de cette histoire une loi valable jusqu’au jour de la Résurrection.

« C’est ainsi que nous sauvons les croyants »

(Les Prophètes, verset 88)

L’opprimé et le contraint sont exaucés :

 Chers frères, si le croyant invoque son Seigneur avec ferveur et contrainte, il sera exaucé, non à la mesure de l’état de l’invocateur mais plutôt à la mesure de la miséricorde de l’Invoqué, il en est de même pour l’opprimé, s’il implore Allah, il sera exaucé non en fonction de la ferveur de l’invocateur mais en fonction de la justice d’Allah–Exalté soit-Il.

« Crains l’invocation de l’opprimé même s’il est un athée car il n’y a point de voile entre celle-ci et Allah »

Boukhari et Mouslim d’après Abdullah bin ‘Abbas

  L’opprimé et le contraint sont exaucés même s’ils ne remplissent pas les conditions de l’invocation car l’opprimé est exaucé par Allah non en fonction de son état mais en fonction de la justice d’Allah et le contraint sera exaucé non en fonction de son état mais en fonction de la miséricorde d’Allah.
  Lorsqu’Allah s’adressa à Moise –que la paix et le salut d’Allah soient sur lui et sur notre Prophète– en disant :

« Allez vers Pharaon, il s’est vraiment rebellé. 
 Puis, parlez-lui gentiment, peut-être se rappellera-t-il ou (Me) craindra-t-il ?» 

(Taha, versets 43, 44)

  Quelqu’un a dit : Ô Allah, si telle est ta miséricorde vis-à-vis de celui (pharaon) qui a dit :

« et dis : « C’est moi votre Seigneur, le très haut ». 

( Nâzi’âte, verset 24)

 Que dire alors de Ta miséricorde à l’égard de celui qui a dit : « Gloire à mon seigneur Le très Haut ». Si telle est Ta miséricorde à l’égard de celui (pharaon) qui a dit :

«Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi ». 

(Qasas, verset 38)

  Que dire alors de Ta miséricorde à l’égard de celui qui a dit : « Nul n’est digne d’être adoré qu’Allah ».

Les bonnes œuvres durables :

  Après avoir acquis les bienfaits de ‘Arafat, après avoir été l’objet d’une rencontre grandiose, après que son âme s’est illuminée, s’est imprégnée de la religion d’Allah, après avoir invoqué Allah au Mach’aar-Al-Haram pour Ses bienfaits, qu’il l’ait remercié et glorifié pour la grâce de l’avoir bien guidé et d’avoir été proche de lui, après avoir exprimé symboliquement son animosité envers Satan en jetant les cailloux de la Akaba (lapidation de Satan), après avoir répondu à l’appel de son Seigneu  et joui de sa proche présence et avoir été sensibilisé à une partie de sa majesté et de sa perfection, il ne reste plus au pèlerin qu’à reconnaître la grandeur d’Allah pour l’avoir bien guidé sur la voie droite, avoir agréé ses cultes et l’avoir rapproché de lui.

  C’est pour cela que le prophète, –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a interrompu la formule de la Talbiya (formule que les pèlerins répètent depuis l’Ihram et qui veut dire qu’ils répondent à l’appel d’Allah, Lui Seul sans associé, Le glorifient et reconnaissent Ses bienfaits et Sa souveraineté en disant « Labbayka Allahoumma Labbayk… ») et ce, après avoir terminé le jet des pierres contre la Djamarat Al-‘Aqaba et s’être fait rasé les cheveux,) il a dit : « Allah est Grand». Demain nous le dirons si Allah le veut.
  Donc, « Allah est Grand » « Gloire à Allah », «  Louanges à Allah » « Nul n’est digne d’être adoré qu’Allah », sont les bonnes œuvres durables, comme cité par Allah :

« Les biens et les enfants sont l’ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent, seront auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance ».

(Al-Kahf, verset 46)

  Chers frères, lorsque l’homme glorifie Allah sincèrement, loue Allah sincèrement, reconnait sincèrement Son unicité et Sa grandeur, il Le connaîtra, et à ce moment-là, il Lui obéira, et s’il Lui obéit il méritera Son Paradis, or, ce qui se trouve auprès d’Allah est bien meilleur et bien plus durable que la vie ici-bas.

Le sens du commencement de l’Adhan par « Allah est grand » :

  Chers frères, Le Adhan ou l’appel à la prière débute et se termine par cette formule « Allah est grand », pour que le musulman qui est absorbé dans son commerce et ses affaires soit sensibilisé à la récompense qu’Allah lui réserve pour avoir obéi et répondu à cet appel de la prière et réalise qu’elle est bien plus grande que tout ce qu’il possède quelle que soit son importance. Quel est le sens du commencement de l’Adhan par « Allah est grand » ? Cela veut dire que Allah est plus grand que toute chose que tu possèdes quelle que soit sa grandeur. Nous débutons notre prière par « Allah est grand », et nous la répétons durant les cinq prières obligatoires plus de deux cent cinquante fois par jour, et certains exégètes (ulémas) ont vraiment eu raison en la considérant (la formule « Allah est grand ») comme étant une condition plutôt qu’un pilier de la religion. La condition est permanente, à l’image de l’état de pureté qui doit être permanent et du fait de se tenir face à la Qibla. En fait la formule de glorification « Allah est grand » (dite Takbira) est considérée par certains Ulémas comme une condition qui implique d’avoir présent à l‘esprit la grandeur d’Allah durant la prière.
  Chers frères, la formule « Allah est grand », nous la répétons après la victoire remportée sur nous-mêmes les jours du Aid Al Fitr et nous la répétons après la victoire remportée sur nous-mêmes, en répondant à l’appel de notre seigneur pour accomplir le Hadj (pèlerinage) le jour du Aid Al Adha (fête du sacrifice)… 

«Lorsque l’esclave se repent, un appel se fait entendre dans les cieux et la terre disant : Félicitez untel car il s’est réconcilié avec Allah »

Les traditions

  « Allah est grand » que le croyant répète en se dirigeant pieusement vers Allah, signifie pour lui qu’à chaque fois qu’un aspect de la grandeur d’Allah se révèle à lui, un aspect de Sa puissance, un aspect de Sa miséricorde, un aspect de Sa générosité et de Son bienfait à son égard, cela signifie qu’Allah est beaucoup plus grand que ce qu’il a vu (ou pu voir). L’imam Chafé’i a dit dans ce sens : « A mesure que mes connaissances augmentent, mon savoir sur l’étendue de mon ignorance augmente parallèlement »

  Pour résumer chers frères, quelque profonde que soit la connaissance du croyant au sujet de son Seigneur, Allah est toujours plus grand que tout ce qu’il a connu. Et la meilleure leçon qu’il faut retenir de tout cela ne consiste pas à répéter sans cesse « Allah est grand », mais plutôt à comprendre sa signification profonde.
  Par Allah, qui Seul est digne d’être adoré, demain vous allez tous la répéter (la formule « Allah est grand ») après les cinq prières obligatoires durant tous les jours bénis du Aid-Al-Adha (fête du sacrifice), par Allah, qui Seul est digne d’être adoré, Si tu obéis à une créature en désobéissant au Créateur, tu ne l’auras pas dit une seule fois même si tu la répètes avec ta langue un millier de fois, parce que tu as estimé que celui à qui tu obéis est plus grand qu’Allah.

  Par Allah, qui seul est digne d’être adoré, si tu obtiens la satisfaction de ton épouse en désobéissant à Allah –gloire à lui- tu ne l’auras pas dit une seule fois même si tu la répètes avec ta langue un millier de fois, parce que tu t’es fait des illusions que l’obtention de la satisfaction de l’épouse est plus importante que celle de ton Seigneur. Une femme avait demandé à son mari, à l’époque des nobles compagnons (du prophète), de lui procurer quelque chose qu’il ne pouvait supporter, il lui dit alors : « Sache donc, femme qu’au paradis, il y-a des Houris (femmes belles aux grands yeux) dont la beauté et le rayonnement sont tels que si l’une d’elles regardait la terre, la lumière de son visage voilerait la lumière du soleil et de la lune, alors mieux vaut que je te sacrifie pour elles que de les sacrifier pour toi »
  Si un être humain trompe les musulmans et désobéit au créateur des Univers, il ne l’aura pas dit une seule fois même s’il la répète avec sa langue un millier de fois. Pourquoi ? Parce qu’il a vu que cet argent, aussi abondant soit-il, qu’il a obtenu en trompant les musulmans, en escroquant leur argent et en trichant sur leur compte, est plus grand pour lui que l’obéissance à Allah. 
  Pourquoi les musulmans se sont-ils affaiblis ? Parce que les paroles qu’ils répètent ont été vidées de leur teneur, et ont perdu leur sens. Cette expression : « Allah est grand », si nous la répétons comme Allah le veut, nous ferons s’écrouler les montagnes. Mais quand on perd nos forces face aux ennemis, quand nos ennemis  triomphent de nous, nous ne l’aurons pas dite une seule fois même si nous la répétons avec nos langues un millier de fois.

Le respect de la volonté divine représente le plus haut degré de la servitude à Allah : 

  Chers frères, toujours au sujet du Hadj, dans la maison sacrée d’Allah, il y a des signes évidents qui démontrent le rang d’Abraham, c’est-à-dire qu’il y a de nombreux versets qui évoquent le rang qu’occupe Abraham, parmi ces signes évidents, figure son respect de l’ordre qu’il a reçu d’égorger son fils unique Ismaël alors que celui-ci était encore tout jeune …

« Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, »

(As-Saafaat, verset 102)

  A savoir qu’Abraham était un homme âgé et sa femme était une femme stérile, il (Abraham) n’a pas hésité à exécuter l’ordre d’Allah, il n’a pas prié Allah d’avoir pitié de son grand âge comme nous l’aurons fait, ou de gracier son fils.   Malgré la dureté de cette épreuve, il (Abraham) a immédiatement pris l’initiative d’exécuter l’ordre, celui d’égorger son fils unique. Un homme procède à l’immolation de son fils unique alors qu’il est à un âge avancé, que sa femme est stérile et ne peut plus avoir d’enfants, celui qui fait cet acte, est quelqu’un qui voue un amour à l’égard de son seigneur qui couvre la vie mondaine et tout ce qu’elle renferme. Un amour supérieur à tout autre amour. Le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit :

« Aucun de vous ne devient un vrai croyant que lorsque, pour lui, je deviens plus cher que son propre père, son propre fils et tout le monde » 

(Boukhari d’après Anas)

  Cette dure épreuve, nul croyant n’en a été chargé, mais la morale à tirer de cette histoire est que si nous acceptons tout décret provenant d’Allah avec satisfaction, nous obtiendrons la récompense et serons épargnés de la destinée…

« Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front,
voilà que Nous l'appelâmes « Abraham ! »
Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants ».
C'était là certes, l'épreuve manifeste ». 

(As-Saafaat : 103-106)

Allah est Très Miséricordieux à l’égard des croyants :

  Il est probable que nous ne soyons pas suffisamment sensibilisés par cette histoire pour avoir pris connaissance de l’issue qu’Allah l’a racheté par une immolation généreuse (un bélier), mais en fait, lorsqu’Allah lui avait ordonné d’égorger son fils, il n’était pas question de rachat du tout, c’est pourquoi Allah a dit :

« C'était là certes, l'épreuve manifeste ».

(As-Saafaat : 106)

  Cet acte traduit le plus haut degré d’asservissement à Allah (Exalté soit-Il), mais Allah accorde Sa miséricorde aux croyants, ainsi, Il ne les a pas chargés d’un tel acte mais Il les a chargés d’accomplir la Salât, de détourner le regard, d’être sincères et loyaux, Il leur a imposé des charges appropriées à leur capacité, mais en dépit de tout cela ils ont fait preuve de négligence. 

Celui qui met l’au-delà au premier plan gagnera les deux vies :

  Chers frères… lorsque le croyant exécute l’ordre de Allah avec docilité en jugeant avec sa perception limitée que l’exécution de cet ordre nuit à ses intérêts matériels et spirituels, mais s’exécute malgré tout et préfère l’obéissance à Allah et son rapprochement de Lui à sa vie ici-bas, à ce moment-là, il obtiendra la récompense pour son obéissance et le bonheur d’être proche d’Allah et par une loi mystérieuse qu’on n’est pas en mesure d’expliquer, ses intérêts ici-bas prospèrent au plus haut point, et c’est bien le sens de la maxime: « celui qui préfère sa vie ici-bas à son au-delà, les perdra tous les deux et celui qui préfère son au-delà à sa vie ici-bas, les gagnera tous les deux »
 
  Cher frère, si un de tes pairs te charge de quelque mission, si ton égal t’ordonne de faire quelque chose, tu lui demanderas toujours : pourquoi dois-je le faire ? Mais si Allah –Gloire à Lui- t’ordonne quelque chose, Le Créateur des Cieux et de la terre, le Connaisseur et le Sage, Le Miséricordieux par essence et par excellence, si Allah t’ordonne quelque chose, il faudra que tu obéisses à son ordre, à la mesure de ta confiance en Son savoir, en Sa miséricorde et en Sa sagesse car Allah - sublimé soit-Il ne nous veut que du bien, et ne décrète que le bien et chaque fois que la réflexion humaine est impuissante et incapable de découvrir le bien, ce bien n’en est que plus grand et plus immense, car le bien dans ces cas-là est bien plus grand que la perception de l’homme.

Un degré éminent dans l’obéissance à Allah :

  Ce qui se passe actuellement en terre d’Islam comme tueries, tortures, famine et gaspillage des ressources, traduit la teneur ce verset, et s’applique vraiment sur notre situation nous autres les Musulmans partout dans le monde :

« Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre, en faire des dirigeants et des héritiers, les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hāmān, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient. »
 

(AL-QAṢAṢ (LE RÉCIT) , versets 5, 6)

  Toutefois, (pour avoir ces récompenses), il faut réaliser un retour vers Allah, Il faut faire la paix avec Allah, il faut se repentir, il faut établir l’Islam dans nos foyers, dans nos actes, il faut  se conformer à ses ordres, Allah tout puissant dit :

«Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas ».

(Al-Baqarah, verset 216)

Extraits du sermon du prophète lors du pèlerinage d’adieu :

1- Les humains sont égaux quant à leur valeur :

  Chers frères, le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a fait un sermon lors du pèlerinage d’adieu, un sermon exhaustif et concis, qui a inclus des principes humanitaires, exprimés en des mots faciles et simples à comprendre, surtout qu’Allah lui  avait accordé le don de l’éloquence. Ce sermon comprend un ensemble de vérités dont le monde égaré et tourmenté d’aujourd’hui a vraiment besoin pour retrouver la sagesse et le bonheur.

  Chers frères, parmi les passages de ce sermon exhaustif et concis nous signalons que le Prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a fait allusion au fait que tous les humains sont égaux quant à leur valeur, sans distinction de couleurs de peau ou autre. Cette affaire de purification ethnique, cette affaire d’égorgement en raison de l’appartenance à une doctrine particulière auxquelles nous assistons sont des égarements de notre présente époque. Tous les humains sont égaux quant à leur valeur humaine quelle que soit leur couleur de peau, à n’importe quel état et à tous les niveaux.
 « Oh gens, votre Dieu est unique et vous descendez tous d’Adam et Adam est de terre…
 (Sermon d’Adieu)

« Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux »

(Al-Hujurat, verset 13)

  « L’arabe n’a aucun mérite qui le distingue du non-arabe si ce n’est par la foi, Seigneur ai-je transmis le message, Seigneur je Te prends en témoin »
  (Sermon d’Adieu)
  Ces déclarations ont été promulguées par Le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– bien avant que l’occident ne sonne sa déclaration sur les « droits de l’homme », tous les êtres humains sont égaux, quels que soient la couleur de leur peau, leurs niveaux, leurs professions…

« Je jure par Allah, Si Fatima, fille de Mohamad volait quelque chose, je lui couperais la main »

 (MouslimMousli, d’après Madame Aïcha)

  C’est ce qu’il a dit –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam–. Une fois, un des compagnons du prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit en s’adressant à quelqu’un : « eh, fils de la noire », le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– l’entendit et dit alors :

« Tu gardes toujours en toi des traits de la période antéislamique ».

Boukhari et Mouslim d’après Al-Ma’rour bin Soueid

  Il (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) mettait Oussama Ibn Zaid qui avait la peau noire, et le nez aplati, dans son giron, le sentait et l’embrassait, il (Oussama) était le bien-aimé du prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam–
Abu Bakr As-Siddiq mettait sa main sous l’aisselle de Bilal et disait : « Celui-ci, est vraiment mon frère ». Lorsque les compagnons, évoquaient As-Siddiq, ils disaient : « Il est notre maitre et il a affranchi notre maitre » allusion à Bilal. A tel point que le prince des croyants, ’Omar Ibn Al Khattâb, , est sorti lors de son avènement, aux portes de la ville pour accueillir Bilal ; telle est notre religion :

« Salmân est des nôtres, nous autres la famille du prophète »

 Al-Hakem et At-Tabarani d’après Khatheer bin Abdullah Al-Muzni d’après son grand-père

«Que périssent les deux mains d’Abū-Lahab et que lui-même périsse »

(Sourate Al Masad : 1)

« Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux »

(Al-Hujurat, verset 13)

  C’est le premier paragraphe du sermon d’Adieu.

2- L’âme humaine se tient à l’écart de l’illicite :

  L’âme humaine, chers frères, tant qu’elle n’est pas croyante en son Seigneur, croyante en sa promesse et en son châtiment, croyante qu’Il sait ce qu’elle cache (comme secrets) et ce qu’elle révèle ostensiblement, parce que l’âme humaine reste attachée à son égoïsme et ne se soucie de rien pour atteindre son objectif, elle pourra construire sa gloire sur les ruines des autres, construire sa richesse sur leur pauvreté, construire son épanouissement sur leur humiliation, construire sa vie sur leur mort, comme cela se passe actuellement à différents endroits du monde musulman. C’est pourquoi, le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit dans le sermon du pèlerinage d’adieu :

«… Votre sang, vos biens et votre honneur sont rendus sacrés entre vous, comme le caractère sacré de ce jour, de ce mois et de cette cité jusqu’au jour où vous rencontrerez votre Seigneur. Nul n’a le droit de toucher au bien (l’argent) de son frère sauf si ce dernier  l’y autorise de bon cœur, et sachez que j’abolis tout sang, tout argent et toute vengeance de l’ère préislamique jusqu’au Jour de la Résurrection…»

Ahmad d’après Abou Hourra ar-Raqachy d’après son oncle

 Or, combien de procès en justice portent sur des extorsions d’argent entre Musulmans, des milliers de procès, des milliers de procès pour extorsion d’une maison ou d’une parcelle de terre ou d’argent ou d’entreprise ou de boutique ou de magasin ou d’agence…

«…votre sang, vos biens et votre honneur sont rendus sacrés entre vous tout comme le caractère sacré de ce jour, de ce mois…» 

(Mouslim d’après Abi Bakra, d’après son père)

3-Le renoncement à l’usure :

  Chers frères, un troisième paragraphe du sermon du pèlerinage d’Adieu : l’argent est le support de la vie et il faudrait qu’il soit en circulation entre tous les gens, à savoir que si l’argent donne naissance à de l’argent sans un réel effort,  contribuant à la prospérité sur terre et au développement de la vie, et bien à ce moment-là, l’argent se trouvera monopolisé entre peu de mains, et une grande multitude (de gens) en sera privée, la vie sera perturbée, la haine apparaitra et on recourra à la violence, et la violence ne donne naissance qu’à la violence. Le prêt usuraire contribue d’une façon ou d’une autre à ces résultats désastreux qui ruinent la société humaine, c’est pourquoi le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit dans le sermon du pèlerinage d’adieu :

« L’usure de l’époque préislamique est abolie ; Allah a décrété que la première usure que je dois abolir est celle pratiquée par mon oncle Al Abbas fils de Abd Al- Muttaleb, vous bénéficiez de vos capitaux, vous ne lésez point et vous ne serez point lésés »
 

(Traditions de Daarimi, d’après Abou Hourra ar-Raqachy) 

4- L’égalité entre hommes et femmes :

  Le quatrième paragraphe du sermon du pèlerinage d’Adieu porte sur les femmes qui sont les sœurs germaines des hommes et parce que la femme est complètement égale à l’homme du fait qu’elle est chargée comme l’homme de respecter la doctrine, les cultes rituels, les cultes comportementaux, l’éthique et les mœurs, elle lui est complétement égale de par son mérite de la récompense et du châtiment, elle lui est complétement égale de par son droit d’être honorée et glorifiée, c’est pourquoi le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit dans le sermon du pèlerinage d’adieu :
  « Craignez Allah en traitant les femmes et soyez bienveillants à leur égard ; Ô Allah ai-je transmis le message, Ô Allah je Te prends à témoin »

5-Retour aux principes de l’islam :

  Puis il poursuivit, –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– son sermon en disant :

« Ô gens, malheur à vous, ne redevenez-pas mécréants après moi en vous entretuant les uns les autres » 

(Mouslim d’après Abd Allah Ibn Omar) 

  « O gens, le diable a désespéré d’être adoré sur votre terre, toutefois, il est satisfait d’être obéi dans d’autres choses, des œuvres que vous jugez minimes, prenez donc garde. J’ai laissé parmi vous une chose, à laquelle si vous vous y cramponnez, vous ne serez  jamais égarés, une chose évidente : Le livre d’Allah et la Sunna de son prophète »

  Parlons des fleuves, le fleuve de Barada à titre d’exemple, il a une source d’eau pure et fraiche comme le cristal et un estuaire d’eaux noires, les eaux d’égout, des eaux salées noires et sombres, si tu veux boire, tu devras aller à la source, et la source de l’Islam est bien le Coran et la Sunna (tradition du prophète), la source de l’Islam est la méthode du prophète que les compagnons ont suivie, la source de l’Islam se trouve dans les trois premiers siècles au sujet desquels Allah a attesté comme étant absolument les meilleurs. Et tout rajout, tout ajustement, toute modification, toute suppression, toute (fausse) interprétation, tout resserrement ou tout relâchement dans l’interprétation du texte, sont des innovations blâmables qu’Allah (Exalté soit-Il) rejette…

« Toute innovation est une hérésie, toute hérésie est une perdition et toute perdition est en Enfer »
 

(At- Tirmidhi d’après Djaber Ibn Abd Allah)

  Nous en sommes arrivés par-là au point où l’Islam est devenu du folklore, de la danse, « on a dansé dans cette mosquée», l’Islam est devenu un folklore, des traditions, des habitudes, des festins, des chansons. Quant à être une méthode de valeurs menant au droit chemin, c’est bien ce qui manque aux musulmans actuellement.
  Chers frères, les compagnons du prophète ont dit après qu’il leur ait demandé :

« Si l’on vous interroge à mon sujet, que direz-vous ? Ils répondirent : « nous attesterons que tu as transmis le message, que tu as accomplis ta mission et tu as été sincère dans tes conseils ».  Il dit alors en levant l’index vers le ciel puis en le pointant vers les gens, « Seigneur, je Te prends en témoin » trois fois de suite.
 

(Mouslim d’après Djaber Ibn Abd Allah)

  Chers frères, faites vos propres comptes avant qu’on ne le fasse pour vous, et pesez vos actes avant qu’ils ne soient pesés pour vous et sachez que l’ange de la mort nous a enjambés pour (atteindre) autrui et qu’il enjambera autrui pour nous, soyons donc vigilants…Le personne perspicace est celle qui se juge soi-même et œuvre pour après la mort (l’au-delà) alors que la personne malavisée est celle qui se livre à ses passions et se contente de s’adresser à Allah en faisant des vœux »
  Louange à Dieu, Seigneur de l’univers.

2éme Sermon : légalité du sacrifice :

  Louange à Dieu, Seigneur et Maitre de l’univers, j’atteste qu’il n’y-a d’autre divinité Qu’Allah, L’Allié des vertueux et j’atteste que notre maitre Mohammad est son esclave et son messager, qui dispose d’une moralité éminente.
  O Allah, accorde Ta paix, Ta miséricorde et Ta bénédiction à notre maitre Mohammad, ainsi qu’aux membres de sa famille et à ses compagnons.

La légalité du sacrifice :

  Chers frères, le sacrifice est un rituel des Musulmans durant la fête bénie d’El Adha (fête du sacrifice), sa légalité vient du hadith du prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam–écoutez attentivement ces paroles car il ne prononce rien sous l’effet de la passion :

« Celui qui en a la capacité et ne fait pas le sacrifice, qu’il ne s’approche pas de notre lieu de prière »

(Ibn Mâdjah d’après Abu Houraïra)

  Les Hanafites (les adeptes de la doctrine d’Abu Hanifa) en ont conclu que le sacrifice est un devoir, car ce genre d’avertissement ne vise que le devoir. Les non-Hanafites ont dit : C’est une sunna certifiée et ils ont leurs preuves.
  C’est un devoir une fois par an pour chaque musulman libre, adulte, sain d’esprit, sédentaire et aisé matériellement. Aicha –Qu’Allah l’agrée-, a rapporté que le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a dit :

« Le fils d’Adam n’accomplit aucune œuvre mieux appréciée auprès d’Allah le jour du sacrifice que celle de répandre le sang (de la bête immolée). Sachez que le jour de la Résurrection, l’offrande viendra intacte avec ses cornes, ses sabots ; le sang qui en coule est estimé auprès d’Allah avant même qu’il ne touche la terre, soyez-en heureux ».

Ibn Mâdjah et at-Tirmidhî

  Et d’après Anas –Que Dieu l’agrée- :

« Le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– a sacrifié deux béliers ayant la tête en blanc et cornus qu’il a égorgés de la main en disant : Au nom d’Allah (Bismillah) et Allah est Le plus Grand (Allahou Akbar, puis il a posé son pied sur leurs cous ».

(Boukhari d’après Anas)

La sagesse du sacrifice :

  Le musulman aisé exprime à travers le sacrifice son remerciement à Allah pour ses nombreux bienfaits dont la conduite sur le droit chemin, le fait d’être en vie d’année en année… car 

«Le meilleur d’entre vous est celui qui vit longtemps et fait de bonnes actions »

(At- Tirmidhî d’après Abu Bakra d’après son père)

  Parmi les grâces d’Allah : la santé et la sécurité, le fait de mener une vie aisée. De plus, cet acte de dévotion, est un rachat expiatoire des péchés et une occasion permettant à la famille de celui qui sacrifie, à ses proches parents, à ses amis, à ses voisins et aux pauvres parmi les Musulmans de manger de la viande.

Les conditions de la bête de sacrifice :

  Parmi les conditions de la bête de sacrifice, voire parmi les conditions qui impliquent son obligation : l’aisance, c’est-à-dire la richesse car le riche est celui qui possède plus d’argent que le seuil autorisé (dit le Nissâb) pour faire l’aumône légale (la zakât) en d’autres termes, celui qui n’a pas besoin du prix du mouton les jours de l’Aid ; celui qui n’a pas besoin du prix du mouton les jours de l’Aid est considéré par certains exégètes comme étant une personne aisée, ou encore celui qui n’a pas besoin du prix du mouton durant toute l’année en cours, ceci en tenant compte de quelques divergences entre les écoles juridiques en ce qui concerne le sens du terme « aisé».

  Et il faudrait en outre que l’animal à sacrifier soit exempt de tout défaut qui pourrait éventuellement entraîner une perte de poids de viande, ou nuire au consommateur. Ainsi, Il n’est point permis d’immoler une bête visiblement malade, ni celle qui est borgne, ni boiteuse, ni maigre, ni galeuse et il est préférable de choisir pour le sacrifice la bête la plus grasse et la meilleure, car le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam– sacrifiait un bélier blanc cornu.

Le temps prescrit de l’immolation :

  L’immolation doit être effectuée dans la période qui suit la prière du Eid Al-Adha jusqu’avant le crépuscule du troisième jour des jours du sacrifice, sachant que le meilleur moment est le premier jour, après la prière du Eid Al-Adha et avant le coucher du soleil de ce même jour, il est abhorré d’immoler la nuit.

  L’animal à sacrifier doit faire partie des bêtes de cheptel, c’est-à-dire des chameaux, des bovins, ou des ovins (mouton/brebis ou chèvre/bouc), à condition que le mouton/ou la brebis ait atteint les six mois révolus, et pour les chèvres/boucs une année entière selon l’avis de certains Imams. 
Il suffit au musulman de sacrifier un chameau ou un bovin pour lui et pour sa famille qui vivent sous le même toit que lui, et dont il assure la subsistance. Et ils sont tous récompensés conjointement (celui qui égorge l’animal et les membres de sa famille).

Les conditions recommandées pour le sacrifice :

  Parmi les conditions recommandées pour le sacrifice :
  Celui qui veut sacrifier doit se diriger vers la qibla, procéder lui-même à l’égorgement s’il le peut et qu’il dise : « Au nom d’Allah et Allah est grand, Ô Seigneur, ceci est de toi et pour toi, Ô Seigneur agrée-le de ma part et de la part de ma famille ». 
  Tout comme il peut en charger quelqu’un d’autre à sa place à condition qu’il assiste lui-même à l’égorgement de son sacrifice, car le prophète –Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam- a dit :

« Va à l’immolation de la bête de ton sacrifice et sois en témoin car tu seras absoute de tes péchés à la première goutte de sang qui en coulera »

At-Targhib et At-Tarhib d’après Abou Sa’ïd

  Il est souhaitable de répartir la bête sacrifiée en trois parties, il a le droit d’en manger le tiers avec sa famille, d’en offrir un tiers à ses proches, ses amis et ses voisins et de faire don de charité du troisième tiers aux pauvres et aux misérables nécessiteux parmi les musulmans.

« Mangez-en et nourrissez-en le besogneux discret et le mendiant.» 

(Sourate Al Hadj, du verset 36)

* * * * *

La Ka’ba est le centre des deux mondes ancien et nouveau :

  Chers frères, la maison sacrée d’Allah (la Ka’ba) constitue le centre d’un cercle qui traverse les parties des continents à travers les deux mondes : ancien et nouveau. La terre ferme est repartie de façon symétrique, autour de la maison sacrée d’Allah. Cette vérité a été confirmée par les Eudes scientifiques les plus récentes menées par le centre des recherches astronomiques dans un des pays arabes frères, et ce en utilisant l’ordinateur pour le calcul des distances entre la Mecque et un certain nombre de villes situées aux quatre coins des deux mondes, l’ancien et le nouveau. Il a été prouvé par des calculs accomplis sur l’ordinateur que les coins les plus éloignés en Afrique, Europe et Asie, qui forment le monde ancien, sont situés à une distance de huit mille kilomètres de la Mecque.

   Comme il a été prouvé également par calculs accomplis sur l’ordinateur que la distance pour le nouveau monde, c’est-à-dire l’Australie et les deux Amériques est de treize mille kilomètres, donc La Mecque est bien le centre des deux mondes, l’ancien et le nouveau. 
   N’importe quelle ville du nouveau monde est située à treize kilomètres de la Mecque, et à huit mille kilomètres pour l’ancien monde.

   D’après cette étude, il apparait clairement que la maison sacrée d’Allah, la Mecque est le centre géométrique de la terre ferme, et ceci est un miracle et un signe attestant de la grandeur d’Allah.

«La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka (la Mecque) bénie et une bonne direction pour l’univers. « Là sont des signes évidents » 

(Sourate Al Imran : 96- 97)

L’invocation :

  Louange à Allah, Seigneur de l’univers. Je témoigne qu'il n'y a de Dieu qu'Allah seul sans associé, l’Allié des vertueux et je témoigne que Mohammad (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) est Son serviteur et Son Messager, qui a la moralité éminente. Ô Allah, salue et bénit notre maître Mohammad, sa famille et ses compagnons, "Aal al-Bayt" qui sont bons et purs, 

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